• Ecrivez-nous info@marchespublics.gouv.ci

  • Appelez-nous ( +225 ) 27 22 55 88 88

DGMP Informations

conférence de presse prononcée par le directeur des marchés publics le 13 septembre 2013 au siège de l’ONG ALACO(Afican League Against Corruption)

En présence des représentants de l’Union Européenne (UE), du Programme des Nation Unies pour le Developpement (PNUD), de ‘‘the London Center for Social Impact’’ (LCSI) et des organes de presse, M.

En présence des représentants de l’Union Européenne (UE), du Programme des Nation Unies pour le Developpement (PNUD), de ‘‘the London Center for Social Impact’’ (LCSI) et des organes de presse, M. COULIBALY Yacouba, Directeur des Marchés Publics (DMP), a animé le 13 septembre 2013 au siège de la Ligue Africaine de Lutte Contre la Corruption (African League Against Corruption / ALACO), une Organisation Non Gouvernementale (ONG) engagée dans la lutte contre la corruption, une conférence de presse dont le thème a porté sur « La transparence dans les marchés publics en Côte d’Ivoire : contribution de la Direction des Marchés Publics ».

Cette conférence de presse intervient après celle prononcée par le Président de l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP) qui, quelques semaines plus tôt, a dénoncé les mauvaises pratiques dans les marchés publics. Invité par M. N’ZI Moro Nicaise, Président de l’ONG ALACO, le DMP a éclairé l’opinion nationale et internationale sur les procédures d’attribution des marchés publics.

En effet, l’attribution des marchés publics est perçue par certains comme le résultat d’une combine au bout de laquelle, par la voie de la corruption, une entreprise moins qualifiée est choisie au détriement de la plus apte pour exécuter des prestations. Et quand bien même des acteurs attestent que la transparence est de mise dans le champ des marchés publics en Côte d’Ivoire, la méconnaissance de la matière par d’autres citoyens poussent ceux-ci à croire que le choix des attributaires n’est pas toujours objectif.

M. COULIBALY Yacouba est aux antipodes de ces pratiques anti-concurrentielles. C’est pourquoi il a fustigé la corruption en la définissant comme « une voie détournée par laquelle certains chefs d’entreprises passent pour être attributaires de marchés ». A ce niveau, il a rassuré l’auditoire en indiquant que « des entreprises ayant fait du faux ont été identifiées et leurs offres ont été rejetées ». le faux, a-t-il précisé, est détecté lors des consultations sur les documents présentés par les entreprises tels que :

  • les attestations de bonne exécution ;
  • les attestations de régularité fiscale et sociale ;
  • les certificats ;
  • les diplômes ;
  • les cartes grises de véhicules (…).
A ce propos, le conférencier a révélé, en outre, que la DMP a identifiée une centaine (100) de fausses pièces dans sa base de données de documents fournis par les soumissionnaires aux appels d’offres. La mise en place de cette base de données, aux dires du premier responsable du contrôle des marchés publics, ne demeure pas la seule activité de lutte contre la corruption et de promotion de la transparence dans les marchés publics. ?

Il a rappelé les actions menées par le Ministère auprès du Premier Ministre chargé de l’Economie et des Finances en vue de garantir la transparence dans les procédures de passation des marchés publics. Il s’agit notamment de l’élaboration d’une charte d’éthique et de la mise en place d’un code de déontologie spécifique au domaine des marchés publics, de la création en 2012 de la Brigade de Lutte contre la Corruption (BLC), de l’élaboration d’un certain nombre de textes relatifs à la gestion courante des marchés publics conduisant à clarifier le jeu de la commande publique et à rassurer les candidats aux appels d’offres. En ce sens, les audits de la Cellule de Revue des Dépenses Publiques (CRDP) et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) affichent la volonté du gouvernement de soutenir la DMP dans sa quête de transparence.

La Transparence et la lutte contre la corruption commencent, selon la vision du DMP, par l’encadrement des acteurs de la commande publique. C’est pourquoi les Responsables des sociétés d’Etat, les Maires, les Préfets et Sous-préfets, les Directeurs Administratifs et Financiers et les cadres chargés des marchés de toutes les unités administratives sont formés aux procédures de passation des marchés publics et informés de l’évolution récente de la matière, notamment l’adoption des trois nouveaux dossiers types d’appel d’offres (DTAO) conformes au modèle type de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA). Ces trois DTAO de travaux, de fournitures et de prestations les obligent à se conformer à la réglementation afin qu’ils n’orientent pas les critères de selection pour biaiser la libre concurrence.

Aussi, M. COULIBALY a-t-il ajouté que la DMP publie tous les avis et résultats des appels d’offres dans le Bulletin Officiel des Marchés Publics (BOMP) disponible tous les mardi tant dans ses locaux au 20e étage de la tour F de la Cité Financière au plateau que sur Internet dans une version électronique à l’adresse suivante : http://monkiosk.com/e/home.php?cat=199. Cela, afin qu’aucune information relative aux appels d’offres ne puisse être cachée ou retenue.

Vu les efforts accomplis pour garantir la transparence dans les marchés publics, M. COULIBALY Yacouba a exhorté les opérateurs économiques à compter sur leurs propres capacités en participant aux appels d’offres. Pour lui, toutes les entreprises qui soumissionnent à un appel d’offres sont soumises aux mêmes critères de selection, et seules celles qui présentent les meilleurs atouts techniques et financiers sont sélectionnées pour être attributaires de marchés.

Le conférencier n’a pas omis de rappeler que c’est dans le soucis de garantir de plus en plus la transparence dans les marchés publics que l’Etat a transposé les directives 04 et 05 de l’UEMOA. La transposition de ces directives a consacré la séparation des fonctions de contrôle et de régulation des marchés publics avec notamment la création de l’ANRMP.